Musique autiste by Antoine Ouellette

Musique autiste by Antoine Ouellette

Auteur:Antoine Ouellette [Ouellette, Antoine]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: La Gang®
Publié: 2011-09-04T22:00:00+00:00


Vers les sciences

J’ai fait mes études collégiales à André-Grasset et n’ai que de bons mots pour cette institution privée. En général, les professeurs et l’encadrement étaient excellents, et le niveau d’exigence très élevé. Cette fois, j’ai dû un peu étudier à la maison. Je n’aimais pas toutes les matières, notamment la chimie, mais un professeur, Serge Caron, forma une chorale dont j’ai fait partie pendant ces deux années.

Je l’avoue : moi, Antoine Ouellette, j’ai récolté un échec à un cours. Et j’ai survécu ! C’est plus déplaisant que grave. En Physique : électricité et magnétisme, René S… m’a flanqué un 56%. Je n’y comprenais pas grand-chose, mais ce prof m’avait pris en grippe pour je ne sais quelle raison et, lorsque je me présentais pour lui poser des questions, il ne me voyait pas et répondait à tous sauf à moi. J’ai refait ce cours au collège Bois-de-Boulogne durant l’été. Je n’ai pas davantage compris (il faut croire que l’électricité ne me va pas), mais j’ai passé. Curieusement, un autre cours de physique abordant la relativité, la physique quantique et d'autres phénomènes ésotériques m’a été facile. J’aimais le fait que ce type de physique enseigne des choses à la fois logiques, pouvant être exprimées par des formules mathématiques, et déroutantes à propos de la matière, de la lumière, du temps et de l’espace. Plus tard, j’aurai le même sentiment quasi poétique en découvrant les mathématiques fractales. Dans une certaine mesure, je crois que c’est une des choses qui m’attire dans la musique. Elle possède une dimension mathématique, architecturale, mais cette logique aboutit, en fin de compte, à une sorte de « non logique », à quelque chose qui ne sert à rien, ou à si peu, et qui n’est pas utile, du moins dans l’immédiat. Contrairement aux idées utilitaristes en vogue aujourd’hui, il est très bien qu’il en soit ainsi.

En mai 1979, j’avais 18 ans et venais d’obtenir mon diplôme d’études collégiales en sciences. Je me suis alors de nouveau révélé « imprévisible » en choisissant de poursuivre en sciences biologiques au niveau universitaire, plutôt qu’en musique. Pour ma part, j’ai vécu mes années de biologie dans la parfaite continuité de celles passées à Grasset, comme si j’étudiais toujours dans la même institution. J’ai d’ailleurs poursuivi avec la même assiduité mes études musicales et continué à composer avec régularité. J’ai mené rondement ce baccalauréat : trois petites années, et il était terminé avec une excellente moyenne. Je n’avais ni plan de carrière ni ambition professionnelle. Quel était alors l’objet de ma quête ? Je n’en avais aucune idée ! Sinon que j’admirais la vie sous toutes ses formes. Comme j’aime aller au fond des choses, je croyais que ces études allaient m’être profitables d’une façon ou d’une autre.

C’est ainsi qu’en septembre je suis entré en sciences biologiques à l’Université de Montréal, avec une spécialisation en écologie. La quantité de travail était de l’ordre de ce que j’avais connu à Grasset, peut-être un peu moindre. Les cours de première année étaient



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